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L'Esquive


France, 2003, 1 h 57, couleur
Réalisation : Abdellatif Kechiche
Scénario : Abdellatif Kechiche et Ghalia Lacroix
Photographie : Lubomir Bakchev
Son : Nicolas Washkowski
Interprètes : Osman Elkharraz, Sara Forestier, Sabrina Ouazani, Nanou Benahmou, Hafet Ben-Ahmed, Aurélie Ganito, Carole Franck, Hajar Hamlili, Rachid Hami, Meriem Serbah, Hanane Mazouz, Sylvain Phan
Distribution : Rezo Films

César 2005 du meilleur film
César 2005 du meilleur réalisateur
César 2005 du meilleur scénario
César 2005 du meilleur espoir féminin (Sara Forestier)


Krimo ne s'entend plus avec sa petite amie qui vient de le larguer tout en le considérant toujours comme son petit ami. Un jour il croise Lydia qui lui demande de venir avec elle chercher la robe qu'elle a fait faire et assister à une répétition dans le square de la cité d'une pièce de Marivaux, Le Jeu de l'amour et du hasard. Très vite Krimo s'éprend de Lydia mais ne se déclare pas. Lydia ne semble pas s'en rendre compte (mais peut-être joue-t-elle avec ses sentiments ?) jusqu'au jour où il se déclare après avoir réussi à obtenir le rôle d'Arlequin qui donne la réplique à Lydia dans la pièce. Cependant, tout comme dans la pièce, Lydia l'esquive en ne donnant pas sa réponse...

Ce qui est d'emblée stupéfiant dans ce second film d'Abdellatif Kechiche (son premier film s'intitulait La Faute à Voltaire) c'est l'utilisation de deux langues différentes : celle de la cité, rapide, forte et qui relève bien souvent d'une sorte de verlan du verlan (on ne la comprend pas, mais le sens passe très bien), et celle, beaucoup plus classique, de Marivaux. Les deux langues ne se confrontent pas tant les jeunes réussissent à passer de l'une à l'autre avec une certaine virtuosité. Au passage, ces jeunes ne sont pas des acteurs professionnels et ils sont remarquables. Le réalisateur met ainsi en scène dans la cité ce que la professeure met en scène dans sa classe, la pièce de Marivaux. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a guère de différences, les enjeux sont les mêmes. L'ensemble est vif, rythmé et émouvant. Une très grande réussite.



- critique du film (Pierre Murat, « Télérama »)

- critique du film sur filmdeculte.com

- critique du film sur le site du ciné-club de Caen

- dialogue entre Abdellatif Kechiche et Cécile Ladjali sur telerama.fr

- dossier du cndp sur les "pratiques langagières urbaines"






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Des élèves du Lycée Léonard de Vinci, Mayenne - 22 mars à 15:18
- Nous regrettons de ne pas savoir comment s'est terminée la scène de l'interpellation des jeunes par la police. C'est une ellipse, procédé intéressant, mais pas dans le cas de ce scénario.
- Pour certains d'entre nous, l'agressivité des paroles a paru difficilement supportable.
- Intéressant ! car le film montre qu'on peut venir d'une cité et jouer une pièce de théâtre avec un langage complètement différent.
- Un film réussi pour des amateurs.
- Quel beau moment lorsqu'ils jouent devant le public.



Danielle Rouly - 23 mars à 10:53
Enfin un film qui nous montre des jeunes de banlieue, sous un aspet positif : des jeunes qui aiment, qui souffrent, qui s'étonnent, qui s'amusent, qui créent, qui inventent. Des personnalités attachantes qui bouleversent "grave" nos idées reçues et qui nous font découvrir que "même les Indiens ont une âme".
Le film respire la générosité, la tolérance,l'intelligence de son auteur et les acteurs sont extraordinaires. Un délice sur le plan linguistique! Ce qui ne nous met pas à l'abri d'une petite larme d'émotion quand ces jeunes se prennent au jeu de Marivaux. A voir pour élargir ses horizons!



ghislain - 06 avril à 08:34
J'ai trouvé ce film intéressantque ce soit par le lieu de tournage ou par le choix des acteurs non professionnels. Le personnage de Krimo est très touchant, il montre quelqu'un de sensible et tendre et je me suis même demandé s'il avait sa place dans un groupe de jeunes des cité. Quant à Sarah Forestier, j'ai trouvé qu'elle jouait un rôle très important et très compliqué étant donné qu'elle doit faire la différence entre un rôle de théatre et de cinéma et elle le joue très bien, bien que son rôle de cinéma ressemble peut-être vaguement à sa vie réelle. Ce film nous montre que même dans les quartiers et les cités, l'adolescence est vécue comme partout ailleur mais exprimée différemment et ceci permettra peut-être de faire changer le jugement que certains portent sur les cités.



Elise et Julien - 06 avril à 08:40
J'ai trouvé ce film intéressant jusqu'a l'arrivée des policiers car je trouve qu'ensuite la fin n'est pas plausible du tout. On ne comprend pas ce qui se passe entre le moment ou il y a les policiers et l'enchainement avec la piéce de théatre. De plus lorsque Lydia va voir Krimo à la fin et qu'il ne répond pas on sait pas ce qui ce passe. Je suis vraiment deçu qu'ils ne soient pas ensemble. Mais sinon ce film m'a plu.



tonio et simon - 06 avril à 08:41
cet un bon film le langage etait un peu pousser a l'extreme le scenario etait bien ficelé il y a de bons acteurs dont sara forestier et osman elkharraz qui jouait le role de lydia et krimo




flora et tiphaine - 06 avril à 08:44
C'était un bon film mais le language était un peu poussé à l'extrême!
Le scénario était bien ficelé, il y avait de bons acteurs dont Sara Forestier et Osman Elkharraz qui jouaient Lydia et Krimo.
Le titre du film porte bien son nom, l'esquive, car tout au long du film, lydia esquive krimo mais au final, c'est krimo qui évite Lydia en ne lui répondant pas.
Le film représente très bien la vie dans la banlieue parisienne.
Tous les jeunes du film ne sont pas acteurs mais ont très bien joué. Ils ont du mérite car il n'y a pas beaucoups de jeunes de la banlieue qui accepteraient. Ils ont trop peur qu'ont leur renvoie encore une mauvaise image de la cité ( viol, crime, vol, "tournante", drogue... )



Mathilde - 06 avril à 08:44
Ce film retranscrit la vie quotidienne d'une cité de Saint-Denis. Il a été réalisé sans aucune aide. Ce film ouvre un nouveau regard, sur les cités. Le réalisateur a été remarquable, car il a entremelé une histoire d'amour avec une pièce de Marivaux; intitulée "le jeu de l'amour et du hasard". La plupart des acteurs on été choisis dans la cité même du tournage. On voit encore que dans certaines scènes, il y a beaucoup de discrimination entre Beurs et Blancs. Ce film compare deux époques, celle de Marivaux et celle des jeunes de la société d'aujourd'hui.
Ce film est à aller voir pour ouvrir les esprits méfiants et leur montrer que les jeunes des banlieues ont aussi une culture.



Pierre - 06 avril à 08:47
j'avais beacoup d'a priori en allant voir ce film. comme beacoup de gens je m'attendais à voir une banale histoire sur la banlieue. La cité est un univers qui ne m'attirait pas avant d'aller le voir et pour être totalement franc cela n'a pas tant changé l'image que j'en avais.
Tout d'abord la banalisation du langage me gêne. je sais pertinemment que c'est leur mode de communication , mais la violence des paroles n'est elle pas révelatrice des problèmes d'un "quartier"?Le faire passer pour un mode de communication, c'est accepter de faire rentrer la haine dans le langage. je trouve ça triste de renforcer limage négative des jeunes de banlieus par le langage.

Cela dit le film est très bien réalisé, les acteurs non professionels sont très doués. L'idée du film est intelligente et fine. Et malgré tout ce que jai pu dire avant ce film apporte une petite touche de fraicheur au cinéma francais.



Constantin LN - 06 avril à 08:53
J'ai trouvé le langage de ce film vulgaire et agressif. On sent les acteurs de plus en plus à l'aise devant la caméra, ils s'intègrent très bien dans la peau de leur personnage qui est souvent à l'opposé de ce qu'ils sont en réalité. En ce qui concerne le décor sachant que le budget est inexistant il est réel et réaliste. L'intervention des policiers est scandalisante, on se rend bien compte de l'agressivité que subissent ces jeunes. Sinon il est dommage sur la fin que la situation n'aboutisse pas.



jessica - 06 avril à 08:54
Je n’ai pas trop aimé ce film . Il a été tourné dans le quartier du Franc- Moisin a Saint Denis. Les acteurs ont été choisis parmi les habitants de cette cité. Ceux-ci ne sont pas des professionnels . « L’esquive » a été monté sans aucune aide financière ou subvention quelconque et donc a été tourné avec un petit budget.Ce film a quand même certains points négatifs, cela venant du manque d'expérience. Par exemple lorsque certaines personnes parlent, on comprend à peine leurs dialogue, le dialogue est vraiment "simple". Par contre l'histoire dans l'ensemble est interessante, elle retrace la vie réeelle des jeunes de la cité sans pour autant descendre leur image comme le font certains reportages. Ce film a pour but de porter un autre regard sur la cité des quartiers populaires de la banlieue, en y mettant un peu d'amour avec comme support la préparation d'une pièce de théatre.



piero & ismael - 06 avril à 08:54
Le scénario était bien choisi, nous faire découvrir des jeunes de banlieue à travers le théàtre était une idée intéressante. Notre regret est dirigé sur le langage trop lourd des acteurs, cela ne fait pas réel selon nous. Peut-ètre que cela est du à l' interprétation de jeunes de quinze ans, on aurait préféré les voir avec trois ans de plus.



toni simon - 06 avril à 08:55
le senario etait bien interprete le langage du film etait beaucoup trop poussé les acteur principau etait osman elkharrazet sara forestier dans le role de krimo et lydia



cca - 06 avril à 08:56
L'esquive relate l'histoire de Krimo, un jeune homme de 15 ans renfermé sur lui même et dont le père est en prison.Il vit avec sa mère dans une cité de Seine Saint Denis.Jusque là peu inspiré par l'école et la langue française il décide de jouer dans une pièce de Marivaux (Le Jeu de l'amour et du hasard) pour pouvoir se rapprocher de Lydia dont il s'est épris.
Tout au long du film il y a une confrontation entre un langage soutenu (la pièce de Marivaux) et le langage des cités.Même si les acteurs ne sont pas des professionnels ils ont su se "fondre" dans le film et dans l'histoire et s'en sont plutôt bien sortis.A travers l'histoire d'amour entre les deux personnages principaux, L'Esquive relate l'univers des cités sans les clichés classiques tout en offrant une tribune sociale (bavures policières,drogue,intégration plus ou moins difficile) à cet univers.C'est un film qui sort de l'ordinaire, l'approche est très fine grâce au mélange Marivaux/verlan malgré un manque de rythme et vraisemblablement peu de moyens financiers.



mercredi 16 mars à 15h00
à Mayenne (Le Vox)


jeudi 17 mars à 20h30
à Mayenne (Le Vox)


vendredi 18 mars à 20h45
à Gorron (Cinéma municipal)


dimanche 20 mars à 14h30
à Evron (Le Sélect)


mardi 22 mars à 20h30
à Montsûrs (Le Majestic)


mercredi 23 mars à 13h30
à Laval (Cinéville)
» en présence de Jean-Sébastien Chauvin


jeudi 24 mars à 20h45
à Laval (Cinéville)
» en présence de Jean-Sébastien Chauvin


vendredi 25 mars à 20h45
à Ernée (Le Majestic)


samedi 26 mars à 20h30
à Renazé (Vox)


dimanche 27 mars à 18h00
à Château-Gontier (Le Palace)


lundi 28 mars à 20h30
à Château-Gontier (Le Palace)


mardi 05 avril à 20h30
à Evron (Le Sélect)