Algérie / France, 1962, 1 h 21, noir et blanc
Réalisation : James Blue
Scénario : Jean Pélégri, James Blue, Sylvain Dhomme d'après l'œuvre de Jean Pélégri
Photographie : Julius Rascheff
Musique : Maurice Jarre
Interprètes : Pierre Prothon, Jean Pélégri, Marie Decaître, Huquette Poggi, Saïd Achaibou
Distribution : Eurozoom
Entre fiction et documentaire, adapté du roman largement autobiographique de Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice, qui met en scène un pied-noir de retour au pays au chevet d’un père à l’agonie, ressuscite l’image du père de l’auteur et son rêve algérien.
Tourné dans les tout derniers mois de la guerre d’Algérie dans les plaines de la Mitidja et les rues d’Alger, avec des acteurs non professionnels pour la plupart, ce film témoigne à sa manière de la fin de l’Algérie coloniale.
La force du film est de ne rien schématiser mais au contraire de tout complexifier, ménageant une place aux multiples figures de l’autre que les événements font apparaître, leur offrant à tous la dignité de plans de cinéma où faire entendre leur voix.
Voilà sans doute ce qui rendit ce film irrécupérable et totalement incapable d’être exploité politiquement. Voilà sans doute ce qui déplut, la raison de sa condamnation à moisir dans un trou de l’histoire du cinéma français d’où il émerge depuis peu, l’explication d’une censure télévisée qui dure depuis 1965.
- "Alger au cinéma, de Pépé le Moko à Bab-el-Oued City" (revue "La Pensée de midi")
- fiche sur cinempire.com
- un hommage à Jean Pélégri sur dzlit.free.fr
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Alban - 17 mars à 22:47 Quelle découverte ce film tourné en 1962, par un jeune homme, dans de telles circonstances, et témoignant si fortement, comme nous l’a dit Raphaëlle Branche, de « la fin d’un monde ». Rêve de fraternité pour certains (mais quelle est la part, dans ce rêve, de la vraie volonté, de l’utopie, de l’illusion, du mensonge ?). Réalité pourtant du fait colonial, de l’injustice, de la discrimination. Présence en arrière plan aussi de la guerre d’indépendance (quel aveuglement de la part de la plupart des personnages du film, en 1962 !). Beaucoup de réel condensé dans cette fiction. Beaucoup d’humanité aussi.
Merci à Raphaëlle Branche : érudition, modestie, écoute, réflexions de haut niveau énoncées avec la plus grande clarté et la plus grande simplicité. Merci aussi aux quelques personnes du public qui ont apporté leur témoignage avec beaucoup de modestie et de gravité. Une soirée qui m’a beaucoup appris. Un film à ne pas manquer !
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mercredi 16 mars à 20h45 à Laval (Cinéville) » en présence de Raphaëlle Branche
samedi 19 mars à 22h30 à Mayenne (Le Vox)
lundi 21 mars à 20h45 à Ernée (Le Majestic)
mercredi 23 mars à 20h30 à Renazé (Vox)
dimanche 27 mars à 20h30 à Evron (Le Sélect)
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