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Le Soleil assassiné


France / Algérie, 2004, 1 h 25, couleur
Réalisation & scénario : Abdelkrim Bahloul
Photographie : Charlie Van Damme
Musique : Jean-Marie Senia, Souad Massi
Interprètes : Charles Berling, Mehdi Dehbi, Ouassini Embarek, Clotilde de Bayser, Abbes Zahmani, Julia Maraval, Alexis Loret
Distribution : Pierre Grise Distribution


Algérie, quelques années après l'indépendance. Jean Sénac, pied-noir, poète, défenseur de la langue française et homosexuel, anime une émission de radio hebdomadaire, « Poésie sur tous les fronts ». Si cette émission rencontre une large audience auprès des jeunes du pays, elle suscite aussi bien des aigreurs. Le nouveau régime, partisan d'un changement brusque des mentalités après l'indépendance, le met sous surveillance. Hamid et Belkacem, jeunes auteur et acteur montés du bled pour étudier à Alger, en font l'amère expérience. Leur pièce sur le désœuvrement de la jeunesse algérienne a été refusée du Festival du Théâtre algérien, car écrite en français et leur admiration pour Sénac leur cause des problèmes avec les autorités.

Le scénario du film est inspiré de l'histoire vraie de Jean Sénac, mais il trouve aussi sa force dans le portrait qu'il brosse d'une jeunesse algérienne pleine d'espoir, brimée par la politique du nouveau régime, qui refuse d'accepter l'héritage culturel français après l'indépendance. C'est à un dialogue entre les cultures auquel aspirent Sénac et cette jeunesse. Mais le temps n'est pas venu pour un tel dialogue et les jeunes ne pourront empêcher les évènements dramatiques qui se succèdent jusqu'à l'assassinat du poète.



- chronique et entretien avec Abdelkrim Bahloul sur beurfm.net…

- et sur planet-dz.com

- Jean Sénac sur dzlit.free.fr






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Tom - 14 avril à 09:52
Le Soleil assassiné met en scène la vie du poète Jean Sénac qui, dans l'Algérie d'après l'Indépendance, fut un fervent défenseur de la poésie en langue française. Ses jeunes amis, Hamid et Belkacem vont se heurter avec Senac à la politique très conservatrice du régime. On assiste alors à une débauche d'énergie à la fois touchante et dramatique de la part de Sénac et ses amis pour essayer d'instaurer un dialogue entre les cultures minoriaires et la culture officielle imposée par un régime de plus en plus autoritaire et violent. Le Soleil assassiné retrace sans artifice la véritable histoire de Jean Sénac à l'aide d'un montage efficace, notamment lors de la scène du meurtre : sans jamais basculer dans le voyeurisme, le spectateur est touché et souffre de cette violence à la fois physique et culturelle car on assiste à la mise en place d'une terrible censure. Une histoire poignante, car même si on ne connaît pas bien l'histoire et les moeurs de l'Algérie, personne ne peut rester insensible aux combats menés par ces jeunes pour avoir le droit de s'exprimer librement. Charles Berling incarne de façon remarquable et très intense le poète Jean Sénac.Il en est de même pour les seconds rôles d'Hamid et Belkasem. Un petit bémol en revanche au niveau des dialogues entre les personnages, souvent trop mécaniques, et qui révèlent l'artifice du film. Le Soleil assasiné est un film à la fois poignant et plein de vie ; il nous fait réfléchir et prendre conscience de l'importance de pouvoir s'exprimer librement.




Justine - 15 avril à 10:48
Une jeunesse algérienne brimée.

"Le soleil assassiné" est un film de Abdelkrim Bahloul qui a déjà produit des courts métrages"La cellule"en 1975 et des films"la nuit du destin"en 1997. Dix ans aprés l'independance de l'Algérie, Jean Sénac,un poète pied-noir, anime une émission de radio,"poésie sur tous les fronts".Fervent défenseur de la langue française, il offre aux jeunes la possibilité de s'exprimer par l'intermédiaire des poèmes.Cependant le succé de son émission,ses prises de position en faveur des minorité,son homosexualité assumée dérangent le gouvernement.Il veut interdire l'émission et ainsi priver les jeunes de leur liberté d'expression.
Deux jeunes acteurs :Hamid et belkacem,acteurs en feront la triste expérience.Ils ont décidé de présenter une pièce de théatre sur le désoeuvrement de la jeunesse au festival du théatre algérien.Celle-ci sera disqualifiée en raison de la langue utilisée:le français mais aussi pour leur admiration pour J.Sénac.
Le scénario est inspiré de l' histoire vraie de Jean Sénac.
Le réalisateur bien que ne le connaissant pas personnelement a voulu en faire un portrait.Mais comment représenter les traits de caractère d'une personne que l'on a pas connu?Le réalisateur a su surmonter cette difficulté puisque le spectateur va s'attacher au personnage et oubliera qu'il affaire à une fiction et non au récit d'une histoire vraie.Le réalisateur a respecté son objectif principal"à partir du moment où je parlais d'un personnage ayant existé,je me sentais tenu de coller à une réalité vécu.."
Le réalisateur exploite la poésie tout au long de son film alors comment transmettre des messages poétiques sur toute la durée du film sans que le spectateur se lasse?D'autant plus que la poésie est le moteur du film puisqu'elle constitue l'expression de soi.Pour y remédier le réalisateur à mit en avant la simplicité des textes,le spectateur se laisse emporter par la poésie.Le réalisateur dit lui même que"la poésie à une fonction apaisante,comme la musique".
Dans ce film nous prenons à nouveau conscience de la chance que nous avons en France.Nous disposons d'une liberté de publication,d'expression qui n'est pas concevable pour le gouvernement algérien de l'époque.Nos idées étant librement exprimées nous avons tendeance à oublier l'oppression de certains gouvernement sur leurs citoyens.Des jeunes doivent se battre pour un droit qui est si élémentaire.Ils continuent de rester optimistes malgré,"tout est à faire".
Ce film dénonce les méthodes du gouvernement algérien et propose de mettre en parallèle deux cultures,française,algérienne unies pour la même cause:le droit d'expression pour tous.



samedi 19 mars à 22h00
à Evron (Le Sélect)


vendredi 25 mars à 22h15
à Mayenne (Le Vox)


samedi 26 mars à 22h00
à Laval (Cinéville)


mardi 29 mars à 18h25
à Laval (Cinéville)