 Corée du Sud, 2000, 2 h 00, couleur, VO Réalisation : Im Kwon-taek Scénario : Kim Myoung-gon d’après le pansori « La Chanson de pansori », chanté par Cho Sang-hyun Image : Jung Il-sung Musique : Kim Jung-gil Interprètes : Yi Hyo-jeong, Cho Seung-woo, Kim Sung-nyu, Lee Jung-hun, Kim Hak-yong Distribution : Haut et Court Les premières images nous font découvrir un chanteur de Pansori (un opéra traditionnel joué en solo) en représentation dans un théâtre, de nos jours : il va accompagner de son chant toute l’histoire du film. Nous sommes au XVIIIe siècle, dans la province de Namwom. Mongryong, le fils du gouverneur, tombe amoureux de Chunhyang, la fille d’une ancienne courtisane, d’une « beauté semblable au soleil et à la lune ». D’un trait de pinceau sur sa robe, le jeune homme lui jure un amour éternel. Ils s’aiment en secret jusqu’au jour où Mongryong doit suivre sa famille à Séoul et y préparer le concours de Conseiller royal. Les pleurs de Chunhyang ne le retiendront pas mais il lui promet de revenir. La jeune fille sombre dans le chagrin alors qu’un nouveau gouverneur prend ses fonctions… Le Chant de la fidèle Chunhyang est d’abord un texte fondateur de la littérature coréenne. Ecrit par un anonyme, ce récit a donné lieu à de nombreuses adaptations poétiques, théâtrales ou romanesques et à plusieurs pansori. Plus de dix films ont été réalisés, mais seul Im Kwon-taek a osé la fusion du pansori et du cinéma. La voix rauque et vibrante du chanteur-récitant, accompagnée au tambour, donne sa force à la mise en scène et participe à sa grâce : Im Kwon-taek est un virtuose. L’histoire éternelle d’un amour passionné. Un plaidoyer contre l’arbitraire. Des costumes et des décors somptueux. La célébration d’un style de chant traditionnel bouleversant. Un film magnifique. 
- critique sur chronicart.com - critique sur cineasie.com - critique sur fluctuat.net - dossier pédagogique sur cineprism.free.fr - Im Kwon-taek, l'essence du cinéma coréen (chronicart.com) - l'Unesco et le pansori 
|
|
|||||||||
