
Corée du Sud, 2005, 1 h 46, couleur, VO
Réalisation et scénario : Im Sang-soo
Photographie : Kim Woo-hyung
Musique : Kim Hong-jip
Interprètes : Han Suk-gyu, Baik Yoon-shik, Song Jae-ho, Kim Eung-soo, Jeong Won-joong, Kwon Byung-gil
Distribution : Cipa
Séoul 1979. Un dîner privé réunit pour une soirée le Président de la République et ses trois plus proches collaborateurs : son chef de sécurité, son secrétaire et le directeur de la CIA coréenne, tous trois se disputant les faveurs du Président. Une chanteuse pop, starlette montante, et une autre jeune femme ont été conviées pour distraire ces messieurs... Pendant ce temps, le directeur de la CIA se prépare à assassiner le Président.
Inspiré d'un fait historique majeur dans l'histoire de la Corée du Sud, le film retrace avec minutie (le film est très documenté) les derniers moments du dictateur Park assassiné par le directeur de la CIA coréenne en octobre 1979. Pour autant, le film de Im Sang-soo ne se contente pas d'une simple reconstitution historique. Il réussit, avec bonheur, à allier réalisme et esthétisme visuel. Il filme avec virtuosité ses personnages et leurs actions.
- article sur cinemasie.com - bande annonce (en anglais) - critique sur chronicart.com - critique sur cinema.telerama.fr - critique sur nihon-fr.com - critique sur sancho-asia.com - interview de Im Sang-soo sur koreanfilm.org (en anglais)
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mad - 22 mars à 16:33
Si "The President's Last Bang" s'inspire de faits réels, ceux-ci semblent tout à fait absurdes. Ce coup d'Etat parait à moitié improvisé et l'on se demande durant tout le film s'il a la moindre chance de réussir. Le métrage ne répond pas à cette impression d'inachevé, nous engageant à nous plonger dans quelques livres d'histoires pour saisir tous les tenants et aboutissements de ce tournant de l'histoire coréenne, concentré dans le métrage en à peine 24 heures.
Si l'on peut se sentir frustré et incrédule face à l'enchaînement des événements (surtout si l'on ne connaît pas bien l'histoire de la Corée du Sud), la forme adoptée est ,elle, totalement adéquate. En concentrant son récit sur la soirée du drame, le réalisateur laisse dans le flou l'avant et l'après, se contentant de dresser le portrait de dirigeants fanfarons, violents et complètement imbéciles pour tout symbole. Parallèlement, les différents acteurs du coup d'Etat agissent sans connaître la situation, en suivant simplement (et bêtement) les ordres. De vrais petits moutons au service de tortionnaires mégalo, ce qui évoque bien l'autoritarisme du régime. Seul l'un des personnages connaît un problème de conscience vis à vis de sa mission. Comme par hasard, il s'agit de la séquence la plus émouvante et choquante du métrage. Ce retour à la réalité par la violence fait évidemment très mal et ramène à l'absurdité de l'événement, de son déroulement. Mais peut être est-ce là finalement la force de ce film et d'une bonne partie de la production cinématographique coréenne : en utilisant le décalage et l'absurde au sein de récits historiques, politiques, sociologiques ou policiers, ces métrages se rapprochent d'autant plus de la sensation de vérité, de réalisme. Après tout, la vie n'est elle pas remplie d'absurdités.
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samedi 18 mars à 20h00 à Mayenne (Le Vox)
dimanche 19 mars à 10h30 à Laval (Cinéville)
mardi 21 mars à 18h35 à Laval (Cinéville)
vendredi 24 mars à 20h45 à Ernée (Le Majestic)
samedi 25 mars à 20h00 à Evron (Le Sélect)
lundi 27 mars à 20h45 à Gorron (Cinéma municipal)
mardi 28 mars à 20h30 à Château-Gontier (Le Palace)
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