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Peppermint Candy


Corée du Sud, 1999, 2 h 10, couleur, VO
Réalisation et scénario : Lee Chang-dong
Photographie : Kim Hyung-koo
Musique : Lee Jae-jin
Interprètes : Sol Kyung-gu, Moon So-ri, Kim Yeo-jin
Distribution : Studio Canal / Connaissance du cinéma


La scène initiale démarre par un bel après-midi avec un pique-nique de quelques amis pour célébrer leurs retrouvailles ; quand surgit un invité inattendu, dont ils étaient sans nouvelles depuis des années. Mais celui-ci se comporte de façon pour le moins étrange. Il se met sur la voie ferrée en attendant le train sur le pont qui surplombe la rivière. Alors commence le flash-back sur les dates importantes de sa vie de 1999 à 1979 où l'on découvrira les différentes facettes de la vie d'un homme qui tenta de s'adapter à la vie sans jamais y parvenir...

Porté par la performance inoubliable de notre « héros » (Sol Kyung-gu), ce film social dépeint la difficulté de suivre le train en marche de la société coréenne. Le réalisateur nous dessine une auto-critique nostalgique qui ne vous laissera pas indifférent.




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- portrait de Lee Chang-dong sur nihon-fr.com
- site officiel (en anglais)






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Yoan - 23 mars à 17:25


Gapsar Noë aurait-il tout pompé sur Peppermint Candy? Car quelque part, le concept de son sournois Irréversible (à savoir remonter par strates compactes de temps réel, ce qui a précédé à l'avènement d'un drame sordide, comme préambule au film, pour mieux ensuite souligner la perte d'un Eden initial), a quelques troublantes affinités avec cet entêtante oeuvre de Lee Chang-Dong.

Ici, pour autant, point traces de plans-séquences nauséeux ou de blocs temporels aussi tangibles, et l'idée évite souvent le rigide ou le systématique, si ce n'est la présence répétée, avant chaque fuite dans l'hier, de ce plan subjectif, en lecture arrière, d'un train flottant sur les rails de la vie.

Une insidieuse mélancolie, qui bientôt infiltre tous les pores de l'image, éclate avec la fatale découverte finale d'un originel paradis perdu, souillé par l'absurdité d'une guerre autiste.

Mais, malgré l'apparente souplesse du projet, le spleen ne peut être entaché par une légère raideur de film à thèse, quant à l'accumulation de scènes de folie douce ou de vrai pétage de plombs du héros, censées justifier, sur le mode singulier, l'indicible du geste initial et, à l'échelle du collectif, aviver la flamme d'un malaise généralisé dans la société coréenne.

Toutefois au final, l'étourdissement est réel, et la gueule de bois anticipée bien vivace, avec la conscience aiguë, désormais, des lendemains qui déchantent.




justin - 27 mars à 22:14

Je crois qu'on est à tous points de vue très loin d'Irréversible. Il n'y a ici aucun paradis perdu ni "accident" qui fait tout basculer. Dès le début (c'est à dire la fin du film), la fin est déjà présente. S'il y a un paradis pour le personnage principal, ce n'est jamais qu'un paradis (un amour) rêvé, marqué dès le début (qu'on découvre à la fin, d'accord ?) d'impossible, d'incapacité et de dépression.
Lee Chang-dong dresse le portrait d'un homme qui n'arrive pas à vivre, qui croit exister, le temps d'une dictature, en choisissant le camp de la force et de l'ordre, et qui aura passé finalement sa vie à la rater, à accumuler des raisons de se détester lui-même, tout en gardant au fond de lui ce "rêve" inabouti, un rêve éteint. Une victime de l'histoire ? un malheureux ? un salaud ? malheureux parce que salaud ? salaud parce que malheureux ? L'histoire d'un gâchis.



  mercredi 15 mars à 20h30
à Château-Gontier (Le Palace)


vendredi 17 mars à 16h15
à Laval (Cinéville)


samedi 18 mars à 19h15
à Laval (Cinéville)


dimanche 26 mars à 17h00
à Mayenne (Le Vox)