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Sympathy for Mr. Vengeance


Corée du sud, 2002, 2 h 00, couleur, VO
Réalisation et scénario : Park Chan-wook
Photographie : Kim Byeong-il
Musique : Park Hyun-jin
Interprètes : Song Kang-ho, Shin Ha-kyun, Bae Doo-na, Lim Ji-eun
Distribution : Metropolitan Filmexport
Interdit aux moins de 16 ans


Ryu, jeune sourd-muet, qui vit avec son amie Young-mi, anarchiste, travaille à l'usine mais aimerait sauver sa soeur, qui a besoin d'une greffe de rein. N’étant pas donneur compatible, il fait un marché avec des trafiquants d'organes, mais ne réussit qu'à perdre un rein et son argent. Young-mi le convainc alors de kidnapper la fille de son riche patron, Dong-jin. Ryu enlève la fille et ne lui fait aucun mal. Le chef d'entreprise paie la rançon, mais Ryu prend l'argent sans rendre l'enfant. Dong-jin n'a plus qu'une raison de vivre : retrouver les kidnappeurs. Le début du cauchemar puisqu' à partir de là Ryu est entraîné dans une spirale de violence qui n'épargnera personne.

Sympathy for Mr. Vengeance, premier acte d'une trilogie poursuivie avec Old Boy et Sympathy for Lady Vengeance, est un film déroutant. Il relève de tous les genres : thriller, mélodrame, cinéma expérimental et film d'horreur (certaines scènes peuvent être insupportables). Surtout c’est un conte où le bien et le mal sont des valeurs qui perdent tout sens, se confrontent, changent de statut continuellement voire s'absentent définitivement.

Sympathy for Mr. Vengeance n'est pas un film sympathique mais un film d'une maîtrise invraisemblable construit de longs plans séquences, un film abstrait et réaliste à la fois, dénonciation d’un capitalisme sans limite.




- critique sur filmdeculte.com
- critique sur objectif-cinema.com
- critique sur sancho-asia.com
- critiques sur cineasie.com
- dossier Park Chan-wook sur ecranlarge.com
- site officiel du film (en anglais)






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mad - 21 mars à 16:20

"Sympathy for Mr. Vengeance", premier volet de la trilogie de Park Chan Wook sur la loi du talion, est un bijou d'une noirceur infinie. Constat social terrorisant, le film multiplie - entre vols d'organes, enlèvement d'enfants et tortures diverses - les séquences chocs, les drames et les tragédies en une valse morbide, un crescendo desespéré, que nulle lumière ne semble pouvoir soulager. Confrontant un jeune ouvrier décidé à sauver sa sœur malade et un patron tout aussi obstiné à retrouver sa fille et ceux qui l'ont enlevé, le métrage de Park Chan Wook n'aurait pu être qu'un "revenge movie" de bas étage à la Charles Bronson. Ce serait oublier la présence derrière la caméra d'un auteur et formaliste hors pair qui multiplie les figures de styles et apporte une touche d'humour (très noir) pour désamorcer l'inacceptable. Il dresse en filigrane le portrait tragique d'une société ultracapitaliste obligeant ses ouailles à s'entredévorer. Surtout, il se refuse à juger ses protagonistes, nous laissant pauvres spectateurs, seuls en bataille avec notre propre morale. Cœurs sensibles s'abstenir.



  vendredi 24 mars à 20h00
à Mayenne (Le Vox)


samedi 25 mars à 19h15
à Laval (Cinéville)


dimanche 26 mars à 18h25
à Laval (Cinéville)